Covidé, un terme à retenir

Les deux années de pandémie ont laissé des traces au niveau de notre langue. De nouveaux mots sont apparus. Ils décrivent notre réalité quotidienne actuelle. Certains mots vont sûrement de nouveau disparaître, mais d’autres vont rester longtemps ancrés dans notre vocabulaire.

La pandémie a marqué la langue

En 2021, la langue a été au cœur du débat comme jamais depuis la réforme de l’orthographe de 1990. 170 nouveaux mots ont fait leur entrée dans le dictionnaire. Les discussions sociétales, notamment sur la diversité des genres, l’égalité ou la numérisation y figurent en bonne place (woke, trans, podcast). Mais la pandémie a véritablement façonné notre manière de parler. La plupart des mots nouveaux ont un lien avec le coronavirus, comme booster, covid long ou encore test PCR.

« Les crises transforment notre langage », explique la linguiste Oksana Havryliv de l’Université de Vienne dans le podcast du quotidien viennois Der Standard. Il est en effet nécessaire de trouver des mots pour décrire la nouvelle réalité. Mais la langue n’illustre pas seulement ce qui se passe actuellement, elle façonne aussi la réalité que nous percevons. « L’anglicisme lockdown peut sembler moins dur que le mot couvre-feu par exemple » explique Oksana Havryliv. Mais comme ils n’ont pas été totalement confinés, les Suisses ont gardé leur sens de l’humour en période de crise. Par exemple avec des créations originales comme bébé covid pour les nouveau-nés qui ont vu le jour durant la pandémie.

Le coronavirus marque le vocabulaire de l’année 2021, même si en Romandie, le mot de l’année est iel, qui exprime la neutralité de genre.

Nous sommes la seule région de Suisse dans laquelle le mot de l’année 2021 n’est pas lié au coronavirus. Une équipe de chercheurs en linguistique de la Haute école zurichoise des sciences appliquées (ZHAW) a en effet désigné le mot de l’année dans les différentes régions linguistiques de notre pays. À la première place en allemand, on trouve le mot Impfdurchbruch (échappement vaccinal), en français, comme dit, il s’agit du pronom iel, en italien c’est le mot certificato et en romanche le mot respect. Nos voisins français ont, eux, choisi le terme ultracrépidarianisme. Très sophistiqué, n’est-ce pas ? Il désigne le comportement qui consiste à donner son avis sur des sujets à propos desquels on n’a pas de compétences. Et il a un lien avec la crise du coronavirus : en effet, ce terme est utilisé dans le cadre des débats sur le pass sanitaire et la vaccination notamment.

Et la langue française recèle aussi de nombreux trésors d’inventivité par rapport à la situation, y compris au niveau des nouvelles modalités professionnelles.

Le mot télétravailler, par exemple, reflète le changement profond dans les habitudes des employés, qui ont troqué leur mallette et leur costume contre des savates et une tenue plus décontractée pour effectuer leurs tâches depuis chez eux. Beaucoup d’entre nous utilisent également des termes anglais comme booster, cluster, ou encore lockdown. Faciles à comprendre et à utiliser, ils nous accompagnent désormais au quotidien. Certains concepts intraduisibles en français sont aussi exprimés en allemand, à savoir le système des 2G, 2G+ ou encore 3G. On ne parle pas de réception du réseau téléphonique, mais bien de la pandémie et des certificats à utiliser. En allemand, la particule ge (qui se prononce G en phonétique) est placée au début des participes passés, et donc, quand on écrit vacciné, testé, guéri, on obtient geimpft, getestet, genesen, donc 3G. Les Romands ont choisi ce modèle plutôt que de parler de pass vaccinal comme nos voisins français, pour qui le système des G n’existe pas car l’allemand ne figure pas parmi leurs langues nationales. Ils ont préféré opter pour des périphrases faute de mots français correspondants.

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Jessica Krüger
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