Du point médian au terme épicène, le choix est vaste
En matière d’écriture inclusive, c’est-à-dire la forme d’écriture recourant à la fois au féminin et au masculin dans une même phrase, les possibilités sont multiples et les pratiques diffèrent selon les entreprises. Certaines opteront pour la double désignation, en mentionnant la féminisation du terme tout en gardant les deux mots en entier, par exemple « les clientes et clients ». D’autres préfèreront une forme plus courte et condensée en utilisant par exemple le trait d’union ou le point médian, en écrivant « les client-e-s » ou « les client·e·s ». D’autres encore porteront leur choix sur l’emploi du terme épicène, soit un terme neutre dont la forme ne varie pas, que l’on se réfère à un nom féminin ou masculin, comme « la clientèle ». Cette profusion d’usages ne doit cependant pas être un motif de découragement. Au contraire, elle reflète la richesse de la langue ainsi que sa capacité à s’adapter et devrait donc être source d’inspiration pour les entreprises, qui sont libres d’établir leurs propres règles en la matière conformément à leur langue d’entreprise et à leur culture. Aucune loi n’est (encore) gravée dans le marbre, ce qui offre à tous l’occasion de réfléchir à son rapport au langage et au message que l’on désire faire passer par son biais.
La communication avant tout
Car bien sûr, avoir recours à l’écriture inclusive ou au langage épicène est davantage qu’une décision grammaticale. C’est prendre position par rapport à ses lectrices et lecteurs, construire une communication égalitaire, permettre à tous les membres des groupes cibles de se sentir concernés et de mieux recevoir le message. C’est proscrire la discrimination et refuser de classer ses destinataires dans des rôles stéréotypés, notamment pour les désignations de métiers. Adopter le langage épicène présente par ailleurs l’avantage d’éviter de mégenrer les personnes transgenres et d’inclure les personnes non-binaires, car on ne précise aucune appartenance de genre, ni masculine, ni féminine. Utiliser un langage laissant la place aux multiples identités de genre permet à l’entreprise de montrer qu’elle est à l’écoute non seulement de ses employé·e·s mais aussi de la société en générale. Elle donne une impression d’ouverture à la diversité et une meilleure image d’elle-même. Somme toute, l’écriture inclusive et le langage épicène profitent à tous.
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