Aujourd’hui, le freelance d’Apostroph sous les projecteurs est : Michael B.

À l’origine, Michael voulait monter sur les planches — celles de l’opéra. Découvre dans l’interview suivante comment il s’est tourné vers la traduction et pourquoi il a un jour envoyé à un client une bordée d’injures.

Homme d'âge moyen en dehors.

Parle-nous un peu de toi... Qui es-tu ? Où as-tu grandi ? Comment es-tu devenu traducteur ?

Je m’appelle Michael et je suis originaire de Constance, dans le sud de l’Allemagne. Je suis venu assez tard à la traduction, et par des chemins détournés. Le métier de mes rêves, c’était chanteur d’opéra. Mais à l’approche de la trentaine, je me suis rendu compte que mes espoirs ne se réaliseraient pas. J’ai donc cherché à me réorienter professionnellement.

Pourquoi ton choix s’est-il porté sur le métier de la traduction ?

Le choix d’un métier lié aux langues allait plus ou moins de soi : d’une part, les langues avaient été mes matières préférées à l’école et d’autre part, j’habitais à l’époque en Belgique francophone. Ça m’avait permis de mettre en pratique ce que j’avais appris en cours de français à l’école. Mais pour améliorer encore ma maîtrise de la langue, j’ai fini par m’inscrire à un cursus de traduction à l’Institut supérieur de traducteurs et interprètes (qui appartient à l’Université libre de Bruxelles), que j’ai terminé en 2000 en tant que « Licencié Traducteur » avec mention.

Waouh, félicitations ! Et comment as-tu commencé à travailler ?

Après mes études, je pensais en fait plutôt travailler comme interprète, mais j’avais à l’époque un ami qui possédait une agence de traduction et qui m’a littéralement bombardé de commandes. En plus, d’anciens camarades de l’université qui étaient entrés dans différentes entreprises et avaient besoin de traductions vers l’allemand me passaient aussi des commandes. Comme avec le temps, j’avais de plus en plus de travail, je me suis vite senti à mon aise en tant que traducteur, et je continue à exercer ce métier avec beaucoup de plaisir.

Quelles sont tes langues de travail et tes spécialités ? Et quels types de textes traduis-tu pour Apostroph ?

Je traduis de l’anglais, du français et du néerlandais vers l’allemand. Pour Apostroph, il s’agit principalement de textes des domaines banquier, informatique, cycliste et agricole.

Comment as-tu commencé ton activité freelance pour Apostroph ?

Je suis arrivé chez Apostroph en 2014 grâce à un contact LinkedIn qui y travaillait comme chef de projet, et qui avait fait ma connaissance auparavant dans le cadre d’une collaboration pour un autre client. Il m’a envoyé un message pour me demander si j’avais envie de faire une traduction-test pour son nouvel employeur.

Qu’est-ce que tu apprécies dans la collaboration avec Apostroph ?

En fait presque tout ! Les chefs de projet communiquent bien, ils sont professionnels et chaleureux. Les règlements se font de manière exemplaire, les factures sont payées chaque mois scrupuleusement à la même date. Ce qui me plaît aussi beaucoup, c’est le côté technique. On travaille avec un bon outil de TAO et toutes les TM sont accessibles en ligne. On a parfois aussi accès à la base de données terminologique d’un client en particulier.

Quand tu penses à Apostroph, quel est le premier mot qui te vient à l’esprit, et pour quelles raisons ?

L’estime. Apostroph entretient des rapports très équitables et respectueux avec ses traducteurs. Nous ne sommes pas une marchandise interchangeable, comme c’est parfois le cas dans d’autres agences de traduction. Chacun d’entre nous travaille sur le long terme pour les mêmes clientes et clients.

As-tu envie de nous faire part d’une expérience particulièrement agréable ou drôle que tu as faite en traduisant ?

Il y a 11 ans, j’habitais dans un immeuble à Bruxelles. Un jour, un nouveau bâtiment a été construit à côté. Le chantier était tellement bruyant que je n’arrivais plus à travailler avec mon programme de reconnaissance vocale. À un moment, j’ai perdu patience et je me suis mis à proférer des grossièretés. Malheureusement, je n’avais pas remarqué que le micro était resté allumé. Et du coup, mes propos peu recommandables ont atterri tels quels dans le texte caché de ma traduction ! À l’époque, on travaillait encore avec le plug-in Word de Trados, où le texte original était affiché en texte caché. Et normalement, ce texte était effacé au moment du clean‑up. Normalement. Sauf que manque de chance, les grossièretés que j’avais dictées sans m’en rendre compte se trouvaient entre deux tags que Trados ne pouvait pas effacer. Et ce qui devait arriver arriva : j’ai livré la traduction — et le client a fini par découvrir les gros mots à la fin du texte. En substance, ça semblait vouloir dire que son texte était de la m... Je crois que je n’ai jamais été aussi gêné de toute ma vie. Mais il a bien fallu que j’assume ma bourde et que j’explique du mieux que je pouvais la situation au client. Par chance, il l’a pris avec humour.

En tant que traducteur, comment se déroule pour toi une journée de travail typique ?

J’essaie toujours de commencer le plus tôt possible. Pour moi, une bonne journée commence à six heures du matin. Généralement, j’emmène mon chien au travail, ce qui m’oblige à lâcher de temps en temps souris et clavier pour allez faire un tour à l’air libre. Ce qui est sympa, c’est que je travaille dans un espace de coworking avec d’autres indépendants, et il y a toujours moyen de discuter quelques instants si on en a envie. Normalement, mes journées de travail durent 10 à 12 heures. Pour compenser, j’essaie de réserver les week-ends à ma famille et je prends au moins quatre semaines de vacances chaque année.

Si tu pouvais recommencer à zéro, est-ce que tu suivrais la même voie professionnelle ?

C’est une question un peu délicate que je me suis posée assez souvent ces derniers temps. Je suis persuadé que j’exerce le métier qui me permet de développer au mieux mon potentiel intellectuel et mes talents. Au cours des 5 à 10 prochaines années, il devrait y avoir beaucoup de travail pour les traducteurs et nous devrions pouvoir continuer à bien vivre de ce métier. Mais au vu de la numérisation en marche, la question se pose de savoir si après cela, il sera encore possible de nourrir une famille en étant traducteur. Les volumes à traduire ne vont vraisemblablement pas diminuer, et même plutôt augmenter. Par conséquent, du point de vue actuel, je dois malheureusement répondre à cette question par la négative.

As-tu quelques conseils à donner aux futur·e·s professionnel·le·s de l’écrit ou aux autres traductrices et traducteurs freelances qui travaillent pour nous ?

Je constate régulièrement que les futurs traducteurs et traductrices (mais aussi des collègues expérimentés !) se servent très peu d’outils techniques. Des dictionnaires électroniques, un outil de reconnaissance vocale, un bon programme d’alignement et un logiciel de TAO professionnel devraient faire partie de l’équipement standard de tous les traducteurs. Ce que j’ai particulièrement du mal à comprendre, c’est pourquoi la reconnaissance vocale ne s’est toujours pas imposée dans notre métier. Il me serait impossible de traiter ma charge de travail quotidienne si je ne me servais que d’un clavier.

Merci de nous avoir présenté ton parcours, Michael !

Tu souhaites en savoir plus sur les freelances de notre pool ? As-tu abordé le métier de traducteur/traductrice de la même façon que Michael où as-tu suivi une voie totalement différente ?

Envoie-nous un e-mail à freelance@apostrophgroup.ch.

Et bien sûr, reste à l’affût des prochains entretiens que nous mènerons avec nos freelances au cours des mois à venir.

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