Pause café avec Luise Mugrauer, Head of Vendor Management & Interpreting

Luise supervise l’immense réseau de traducteurs et traductrices d’Apostroph Switzerland. Elle a une formation de traductrice, est originaire de Berlin et a étudié à Munich et à Manchester. Ses activités personnelles sont actuellement focalisées sur sa petite fille de huit mois. Mais dès qu’elle a un peu de temps, elle pratique volontiers le yoga ou écoute du rock, en lisant Le charme discret de l’intestin.

Image d'une collaboratrice

D'où viens-tu ? Quelles sont tes origines ?

Pour résumer, je dirais que j’ai de multiples racines européennes. Je suis née à Berlin, du mauvais côté du mur, sept ans avant sa chute, de parents ayant des origines allemandes, tchèques et autrichiennes. Le nom de famille Mugrauer vient par exemple de la région de Salzbourg. Après la chute du mur, avec quelques membres de ma famille, nous sommes partis en Bavière.

As-tu des souvenirs précis de ton existence à Berlin-Est ? Le déménagement en Bavière a-t-il été pour toi un choc culturel ?

Bien sûr, j’étais encore petite, mais je me souviens qu’à l’Est, tout était marron. Sans doute parce qu’on se chauffait au charbon. Quand nous sommes arrivés à Berlin-Ouest, c’était un peu comme si on passait du cinéma en noir et blanc aux films en couleur : tout était si bariolé ! C’est vrai, le déménagement en Bavière a été un choc culturel. L’air, la nature, bien sûr tout était plus beau qu’à Berlin. Mais j’étais habituée à la grande ville. Et j’ai aussi eu un peu de mal au début avec le dialecte.

Pourtant, c’est en Bavière que tu as fait tes études...

Oui, j’ai supporté Munich encore un bon moment. Après un petit détour par des études de sociologie, interrompues au milieu, j’ai suivi une formation de traductrice (anglais, français) au Sprachen und Dolmetscher Institut de Munich. J’y ai acquis d’excellentes compétences. Ensuite, j’ai ressenti le besoin impérieux de quitter l’Allemagne.

Et tu es partie découvrir le monde ?

Oui, je suis partie à Manchester (GB) pour passer un Master en traduction. Les manières âpres et directes des Mancunians m’ont tout de suite séduite. J’ai ensuite passé un semestre à Cologne, où j’ai effectué un stage au département des services linguistiques de Deutsche Telekom.

Comment es-tu arrivée en Suisse ?

Je suis tombée amoureuse d’un Suisse d’origine japonaise, ce qui m’a amenée en Suisse en 2011. Je m’y suis installée, j’y ai découvert les montagnes des Grisons et le magnifique Lac des Quatre-Cantons. J’y ai aussi expérimenté à peu près toutes les orientations possibles dans la branche linguistique, à commencer par une activité de traductrice freelance, juste après mes études. Par mes contacts à Cologne, j’ai obtenu un poste de cheffe de projet chez CLS Communication, qui était alors l’un des plus importants prestataires de services linguistiques en Suisse. Je suis ensuite partie à Londres, dans le cadre d’une évolution interne, et j’y ai travaillé dans le Vendor Management. Ce fut une vraie chance et j’ai beaucoup appris à ces deux postes : à bien organiser mon temps, à conserver une certaine flexibilité mentale et à gérer avec diplomatie une clientèle exigeante. Cela m’a également permis de me constituer un réseau important. Autant d’atouts dont je profite encore aujourd’hui dans mes fonctions de Vendor Management chez Apostroph.

Comment es-tu arrivée chez Apostroph et pourquoi es-tu restée ?

En fait, c’est Patricia Kamer, alors Head of Operations chez Apostroph Zürich, qui m’a débauchée d’Allianz Suisse. 😉 Après ma parenthèse à Londres, je suis revenue en Suisse et je travaillais alors au service traduction d’Allianz. J’y ai acquis une expérience précieuse pour comprendre le point de vue de la clientèle. Quand Patricia m’a proposée de rejoindre Apostroph pour reprendre et développer les fonctions de Vendor Management, impossible pour moi de laisser passer cette opportunité. Et voilà, sept ans plus tard, je suis toujours là !

Et tu as toujours autant de plaisir à travailler chez Apostroph ?

Tout au long de ces années, mon poste n’a cessé de changer et d’évoluer. En fait, je n’ai jamais fait la même chose deux années de suite. Et j’aime toujours beaucoup travailler avec les équipes Apostroph des différents sites. Même si nous avons des procédures et des standards en commun, chaque agence a sa propre identité. C’est ce qui rend les choses aussi passionnantes. Et puis, Apostroph est un groupe qui s’est fortement développé au fil des années, et l’équipe Vendor Management s’est enrichie de deux bonnes fées, mes collègues Melis et Sabina. Je suis très reconnaissante à Apostroph des nombreuses opportunités que m’a offertes le groupe, ainsi que de son important soutien, au niveau personnel autant que professionnel.

Qu’est-ce qui te plaît dans les langues et la traduction ?

Je pourrais citer beaucoup de banalités. Mais ce qui m’enthousiasmait, enfant déjà, et qui continue de me passionner, c’est la façon dont une langue étrangère (le dialecte bavarois par exemple 😉) permet de plonger dans une autre culture et de percevoir l’existence différemment. L’italien est aussi un bel exemple. Je me souviens, quand je suis allée en vacances en Toscane, petite fille, et que je ne connaissais pas la langue, je faisais comme si je parlais italien, en faisant des grands gestes. Ma famille a beaucoup ri.

Autre particularité de la langue : elle crée la réalité. Bien sûr, cela vaut aussi pour la communication multilingue, que nous rendons possible chez Apostroph. C’est pourquoi j’estime qu’en allemand, le genre, plus précisément rendre visible les différents genres dans la langue, est important. Même si je peux comprendre que l’écriture inclusive crispe certaines personnes.

Quelles tâches te font aborder la journée le matin avec un grand sourire ?

Il y en a un certain nombre ! J’aime bien analyser les informations provenant de notre base de données de traducteurs et traductrices freelance, ou réfléchir à la façon d’améliorer notre portail myFREELANCE pour faciliter le travail de nos linguistes. Et bien entendu, je prends beaucoup de plaisir à soutenir le bon déroulement des projets en dégotant dans la base de données la traductrice ou le traducteur idéal·e. Mais ce qui m’enrichit le plus, ce sont les échanges avec les personnes qui traduisent. Nous communiquons parfois pour des raisons positives : la naissance d’un enfant, la fin d’une formation, ou le feed-back positif d’un client ou d’une cliente satisfait·e. Malheureusement les motifs peuvent être moins réjouissants, la mort d’un proche ou une réclamation par exemple. Mais tout cela fait partie de ce travail relationnel, avec tout ce qu’implique cet adjectif.

Tu es très engagée professionnellement. Comment trouves-tu un équilibre avec ta vie privée et tes loisirs ?

Depuis l’été 2022, je suis maman d’une petite fille. Clara vient d’avoir huit mois, actuellement j’ai donc très peu de temps libre. Mais le point positif, c’est que le soir, elle me fait tout de suite déconnecter du travail. Quand elle me regarde avec ses grands yeux bleus et son beau sourire qui s’ouvre sur ses premières dents, je fonds. Quand je ne change pas la couche, que je ne prépare pas la bouillie ou que je ne joue pas avec Clara, je pratique avec passion le viniyoga, ou je cherche un nouveau film d’auteur à regarder.

Peux-tu nous recommander un film ?

J’ai récemment vu Triangle of Sadness (Sans filtre en français) de Ruben Östlund, une comédie satirique sur l’univers de la richesse et de la beauté. J’ai aussi beaucoup aimé Le Menu de Mark Mylod, un film plein d’humour noir, qui critique la haute gastronomie.

Au niveau personnel, quels sont tes projets ?

J’ai un projet à long terme : fabriquer de la céramique d’inspiration japonaise. Ce n’est pas pour tout de suite, mais j’ai déjà programmé mon prochain cours sur le tour de potier, et j’ai en vitrine quelques coupes raku et céramiques de Hagi, pour m’inspirer. 😉

Quel(s) livre(s) trône(nt) sur ta table de chevet et quelle musique écoutes-tu pour te détendre le dimanche matin ?

En ce moment, si j’ai quelques minutes de calme le dimanche matin, je lis Le charme discret de l’intestin. J’ai rarement trouvé des informations aussi divertissantes sur un organe aussi important. Côté musique, je ne sais pas pourquoi, je suis dans une phase rock, et j’écoute en boucle Bill Haley, Chuck Berry ou les Beatles, encore plus anciens. Ça me met tout de suite de bonne humeur.

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